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© Amélie Poinssot
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Irini, 32 ans, informaticienne
« Je suis rentrée de mon doctorat à l’étranger en plein milieu de la crise, en 2011. Je savais que cela allait être difficile. J’ai réussi à travailler pendant deux ans dans un laboratoire de recherche à l’université. Puis j’ai dû avec regret abandonner le secteur de la recherche, car les financements se sont arrêtés. Je travaille maintenant dans une entreprise privée, qui monte des projets grâce à des subventions européennes. Je suis donc dans un secteur privilégié mais sans les financements européens, ce secteur se serait écroulé depuis longtemps. »
Irini et son compagnon ont participé à la création d’une coopérative de vente directe dans le centre d’Athènes. « Avec un petit cercle d’une dizaine de personnes, nous avons ouvert cette épicerie il y a un an. Nous vendons des produits de qualité, qui viennent de petits producteurs des quatre coins du pays. Nous tenons le magasin bénévolement à tour de rôle et les prix sont calculés pour couvrir nos frais, nous ne dégageons aucun profit. Cela nous a pris un an et demi pour monter la structure, car il n’y avait pas au début de statut juridique qui correspondait à notre projet. C’est un succès, une conscience se développe en Grèce pour consommer de bons produits, sans intermédiaire. »
via www.mediapart.fr