Hommage à ces Juifs français et du monde qui, avec des Palestiniens et d’autres, refusent de se laisser embrigader dans le communautarisme identitaire

Dans la Voix médiatique qui raconte et impose une certaine conscience du monde, les faits sont simplifiés et massifiés, comme les éléments de langage. Les Juifs seraient nécessairement en faveur de la "politique d'Israël", les Palestiniens seraient des Arabes, le Hamas, en tant qu'organisation, serait terroriste, donc les Palestiniens et les Arabes seraient des terroristes. Dans la rhétorique, les syllogismes sont souvent accompagnés par leurs ombres, les paralogismes et les sophismes. Pour les esprits simples, la "pensée", des conclusions, est rapide, "pratique". On ne se prend pas la tête en se servant ainsi de sa tête. C'est la continuité, à notre époque, de la "logique", irrationnelle, raciste, source du nazisme. Le "devoir de mémoire" n'a, hélas, fait aucun travail sur ces problèmes de la "pensée" et "rhétorique" de simplification et de "raccourcissement" – à tous les sens du terme. Chez tous ces as du Simple, les Juifs sont nécessairement sionistes – et ils ont alors des problèmes lorsqu'ils découvrent qu'il existe de nombreux juifs antisionistes, certains, célèbres, comme Marek Edelman, ou actuels, comme Michèle Sibony. Celle-ci s'exprime très clairement contre "la politique d'Israël". Elle est membre du mouvement l'Union Juive Française pour la Paix, dont les orientations et les déclarations sont limpides et cohérentes. Il existe également le mouvement JCall, en Europe. A l'inverse, il ne peut y avoir aucun angélisme à l'égard des Palestiniens, pris dans leur ensemble. Une majorité de Palestiniens sont les otages de certains, affairistes, de mouvements islamistes délirants et dangereux. Un mouvement international peut se construire, par la prise en compte des peuples, de leur Histoire, mais aussi de leur devoir de se dépasser, les uns vers les autres, pour que la paix soit durable, fondée sur la connaissance et le goût, des autres.