La justice peut parfois faire avancer la société. Y compris à ses dépens. La décision rendue par la cour d’assises du Loir-et-Cher, le 3 décembre, pourrait bien se parer à terme de cette vertu, tant elle a suscité incompréhension et colère. Pour avoir tué son mari Norbert Marot, le 10 septembre 2012, après quarante-sept ans de violences et d’abus sexuels, Jacqueline Sauvage a été condamnée en appel à dix ans de prison, les jurés confirmant la sentence prononcée en première instance. « Ce jugement ne prend aucunement en compte la souffrance et le calvaire endurés par cette femme et ses enfants. Il ne prend pas en compte que la société dans son ensemble est responsable et complice de ce drame, complice du silence et de l’omerta qui a régné autour de cette violence pendant quarante-sept longues années », déplore la pétition lancée après le verdict qui réclame au chef de l’État la grâce de Jacqueline Sauvage. Un texte signé par près de 170 000 personnes mercredi ! Les trois filles de Jacqueline Sauvage avaient adressé la veille la même demande à François Hollande. « Monsieur le Président, notre mère a souffert tout au long de sa vie de couple, victime
via www.humanite.fr