13 Novembre : Un choix fondamental de vie, entre la raison et la folie ? Note 2

Les «soldats» ont donc envahi l'espace. Les uns ont frappé, les autres sont désormais en circulation pour signifier que toute réplique aura affaire à. La solde promise des premiers a été au rendez-vous : le sang, si facile à faire couler. La solde des seconds est géré par informatique (le logiciel est-il réparé?). Quels qu'ils soient, ils sont des exécutants, aux ordres de. Les donneurs d'ordre sont toujours les plus importants. Dans «la guerre contre Dache», dixit l'inénarrable Laurent, est-ce que les bombes larguées depuis des mille pieds d'altitude visent les ? Ou bien, est-ce réservé à la fiction affligeante, des gâteux de la James Bond mania ? Parce que dans les films de l'Occident, hollywoodien, des individualités exceptionnelles s'occupent de tout, règlent tout. Et dans la réalité ? Les individualités exceptionnelles, qui se font attendre, n'y sont pas. Ni le 11 septembre 2001, ni le 13 Novembre 2015, les «super héros» n'étaient au rendez-vous. Ce mensonge est pourtant populaire – en tout cas, «on» fait tout pour qu'il le soit. Il faut bien que le commerce hollywoodien tourne à plein régime. Et c'est un commerce dont les maîtres sont raccords avec ceux de nos pays. L'épopée suscite des vocations. Des «jeunes» se bousculent pour être recrutés. Pourtant, même Achille est mort de la guerre. «Se battre et mourir», n'est-ce pas le leitmotiv des prédateurs du 13 Novembre ? Pourquoi alors, si on ne veut pas leur «céder», les imite t-on ? Libertés individuelles, plaisirs, éducation scolaire de formation à la pensée critique, ils haïssent, ils le disent. Mais qu'est-ce que l'état d'urgence limite ? Libertés individuelles, plaisirs. Quant à l'éducation scolaire de formation à la pensée critique, on posera au moins la question. Pourquoi la réponse est-elle strictement policière et militaire ? Pour renforcer «la sécurité», ne faut-il pas s'attaquer aux causes plutôt qu'aux conséquences ? A t-on entendu que l'enseignement de la Philosophie allait commencer dès la seconde ? Que les élèves des lycées professionnels auraient aussi ce droit ? Que les maires étaient appelés à organiser des débats civiques raisonnés ? Que le temps d'antenne du dimanche matin serait aussi consacré à la connaissance et à la réflexion critiques raisonnées sur les religions ? Que les Kurdes allaient être enfin massivement soutenus ? Que des intellectuels de tous horizons seraient réunis pour réfléchir aux solutions ? Non. L’État a fait de l’État et donc il fait de l'état – d'urgence. Face à une forme spécifique de violence, on met en avant des signes d'une autre violence possible. Au moment où les Etats-Unis commencent à avoir leur premier débat national sérieux sur la possibilité de se procurer des armes à feu où, quand et comment on veut, notre espace civique se voit envahi par ces objets si particuliers, ceux qui ont permis à ces pauvres fous de tuer une centaine de personnes qu'ils ne connaissent ni d'Eve ni d'Adam, comme si ces objets pouvaient seulement se comprendre à travers leurs usages et leurs usagers. Il y a le bon tireur, il y a le mauvais tireur. Faut-il, comme ces Américains pétris de religiosité obséquieuse, «prier», pour qu'aucune bavure ne vienne… ? Et qu'entend-on ? Les «sondages», pourtant parmi les plus remarquables œuvres de manipulation de notre temps, le claironnent : les gens se sentent rassurés. Se sentiraient-ils plus rassurés si les problèmes des régions du Proche et du Moyen Orient étaient pris à bras le corps à travers une grande conférence internationale ? Si des cours de Philosophie étaient enfin dispensés à égalité pour tous les jeunes de la République ? Sans doute non, mais parce qu'ils voient des armes, ils se sentent rassurés. Pourtant, comment croire que des apprentis terroristes iraient, iront, frapper là où des «forces de sécurité» sont présentes, potentiellement présentes ? Et le maillage sur le territoire, est-il à même de permettre qu'un contrôle inopiné permette de trouver de telles armes avant que ? Quel bilan peut-on donner de la récolte de ces armes par les perquisitions autorisées ? Bref : entre la raison et la folie, comment ne pas constater que de plus en plus d'êtres supposés «pensants» sur cette planète, cèdent aux tentations de la seconde, qu'elle soit douce ou pas ? Aujourd'hui encore, des résultats nationaux de ces glissements vers, sont attendus.

 

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